Agir pour des élections transparentes et apaisées, (AETA), plateforme spécialisée dans des questions électorales en République Démocratique du Congo est préoccupée par la non organisation des élections législatives dans les territoires de Masi-Manimba (Kwilu) et Yakoma (Nord-Ubangi).
Huit mois après l’annulation des élections dans ces circonscriptions, la centrale électorale est toujours incapable d’organiser lesdites élections sans avancer aucune explication. Pour AETA cette situation ne permet pas au pays de consolider la démocratie.
“Cette question nous concerne au plus haut point étant organisation spécialisée en matière électorale. Nous l’avons dit pendant tout le processus, nous l’avons dit le jour des scrutins à travers nos différents briefings par rapport à l’observation électorale et même dans nos différents rapports intermédiaires qui ont suivi la publication des résultats. Cette situation met le pays dans une position qui ne favorise pas la consolidation de la démocratie. Là nous ne nous adressons pas seulement à la Ceni mais aussi à d’autres institutions qui interviennent surtout aux cours et tribunaux, au juge électoral qui lui aussi intervient. Comment comprendre que l’on autorise les anciens députés des entités qui ont subies la violence ou l’insécurité de continuer pour permettre à ses entités d’atteindre le quorum et de faire fonctionner tous les organes des institutions provinciales mais pour Masi-Manimba et Yakoma on ne peut pas et on n’a annulé des élections parce que il y a eu cas de tricherie” s’interroge Roland Mumbala, Secrétaire Général de AETA.
Roland Mumbala constate qu’ il y a eu des gens invalidés mais il y en a qui sont aujourd’hui ministres et sénateurs. On se demande pourquoi la Ceni ne publie plus le calendrier ? Est-ce c’est un problème d’argent et si c’est un problème d’argent on doit considérer ça comme une urgence.
La question interpelle l’Aeta est touché vraiment au plus haut niveau parce que ça met ces provinces concernées en difficultés et donc Masi-Manimba et Yakoma ne sont plus représentés et ils n’ont personne qui peut parler en leurs noms à tout le niveau et ça pose un sérieux problème.
Cette question devrait être portée par toute la population. Les populations d’autres provinces devraient marcher pour soutenir et réclamer les élections pour Masi-Manimba et pour Yakoma, ajoute l’AETA.
Pour mettre fin à ce problème, Agir pour les élections transparentes et apaisées recommande à la Ceni de discuter avec le gouvernement sur ce qui bloque l’organisation des élections à Masi-Manimba et Yakoma.
Rappelons que la rentrée parlementaire de la session prochaine va s’ouvrir le 15 septembre, ça allait être intéressant de pouvoir organiser les élections de deux territoires pendant les vacances parlementaires afin de permettre aux nouveaux élus de siéger à la rentrée de septembre qui est exclusivement une session budgétaire afin de défendre les politiques publiques qui concernent ses deux entités.
Olivier Masini
