RDC: après quatre cycles électoraux, Aeta envisage des vraies réformes électorales pour le 5ème cycle en 2028 

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La République Démocratique du Congo a organisé son quatrième cycle électoral le 20 décembre 2023. Ces élections ont été critiquées par l’opposition et la communauté internationale pour la fraude électorale, le bourrage d’urne, le vol des machines à voter, le manque de transparence et d’inclusivité. 

Pour corriger les erreurs des cycles électoraux précédents,  Agir pour les élections transparentes et apaisées envisage des vraies réformes pour bien organiser les élections de 2028.  

« La question des réformes est cruciale pour le moment . Nous insistons sur les vraies réformes. Chaque cycle électoral passé, il y a des réformes et au lieu que ces réformes conduisent  à l’amélioration sensible du processus on a l’impression qu’on est en train d’échouer parce qu’à chaque fois si ce n’est pas un fiasco, c’est une débâcle ou encore une parodie d’élections. Et donc il y a nécessité que nous puissions améliorer les cycles prochains », a déclaré Roland Mumbala, Secrétaire Général de AETA.

Le cinquième cycle électoral doit être différent des quatre précédents. « La grande question qui se pose d’abord, est-ce il faut  des réformes fragmentées ou faut-il des réformes globales ? Parce que si nous faisons de réforme fragmentée on révise seulement la loi électorale, on ne touche pas à la loi sur le financement des partis politiques, on ne touche pas sur le fonctionnement de la Ceni donc il y aura un problème, car tout est lié, le comportement, les attitudes, le travail du juge électoral doit être lié à ce que dit la constitution », a-t-il ajouté.

Sur cette question des réformes, plusieurs organisations de la société civile sont d’accord pour les réformes comme  l’eglise catholique avait déjà lancé l’idée des états généraux des élections et le centre carter lui avait  parlé  de dialogue national autour des élections et d’autres missions d’observations ont pensé la nécessité de concertation entre les différentes parties prenantes. 

Aeta s’interroge sur la forme que ce processus va prendre et combien de temps ça doit prendre et qui doit y participer. Toutes ces questions méritent une réflexion profonde parce qu’il faut des concertations à l’interne pour qu’on puisse dégager des options communes.

Par ailleurs, la plateforme AETA vante la qualité des élections de la première législature  organisée en 2006 par l’abbé Apollinaire Malumalu. « Nous sommes en 2006, vous savez qu’en 2006 il y a eu même des menuisiers qui avaient battu des professeurs d’universités dans certaines circonscriptions. Il y a eu même des enseignants de primaire élus parce que c’est la population qui choisissait et le système a fait que celui qui était élu était proclamé élu même si on peut reprocher à Malumalu ce qu’on peut lui reprocher  mais du moins on a vu cas même l’émanation de la communauté d’une certaine manière mais toutes les réformes qui ont suivi, on s’est éloigné de plus en plus du choix exprimé par la population.

Pour y parvenir, Aeta recommande à la population de s’approprier les réformes mais elle doit aussi s’impliquer à tout le processus en mettant la pression pour que beaucoup de choses s’améliorent au pays.

Cependant, pour faire de vraies réformes, la majorité au pouvoir doit accepter les avis des uns et des autres. Mais ces réformes exigent un sursaut de patriotisme et mettent surtout de côté l’égocentrisme. Avec un peu de volonté tout est possible. 

Olivier Masini

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