Les prospecteurs et les développeurs se tournent vers l’Afrique pour obtenir une grande partie de la production minérale nécessaire à la transition énergétique mondiale, mais il faut suivre une voie prudente avant que ces projets puissent aboutir.
Selon le Centre africain des ressources naturelles, environ un tiers des ressources minérales mondiales se trouvent en Afrique. Il n’est donc pas surprenant que le continent soit appelé à devenir un centre d’intérêt pour le développement minéral afin de soutenir le voyage vers un avenir à plus faible émission de carbone.
PwC affirme que les mineurs devront s’implanter dans de nouveaux territoires miniers pour trouver les volumes de cobalt, de cuivre, de lithium, de manganèse, de métaux du groupe du platine et d’autres minéraux que les marchés futurs exigeront.
« Cela signifie des opportunités considérables pour les pays africains riches en minerais, d’autant plus que l’exploitation minière est un secteur pionnier important avec un potentiel de transformation significatif », a déclaré Vis Reddy, président de SRK Consulting South Africa, dans un communiqué de presse. « Mais nous devons nous rappeler que l’on attend beaucoup de l’industrie minière dans le climat actuel.
Ces attentes, codifiées par des lois et des réglementations dans de nombreuses régions, vont au-delà de la simple réduction des impacts négatifs de l’exploitation minière.
Les principaux acteurs de l’industrie minière ont pris l’engagement de contribuer activement à la prospérité socio-économique des pays d’accueil et des communautés minières dans lesquelles les mines sont exploitées.
« Cela ajoute à la complexité de l’exploration et du développement des minéraux », a déclaré M. Reddy. « Cela peut certainement allonger le délai entre l’exploration et la production, ce qui n’est souvent pas ce que les développeurs de projets veulent entendre, en particulier lorsque le temps est essentiel pour répondre aux courbes de la demande prévues pour la transition énergétique. »
Dominique Sambwa, président de SRK Consulting Congo, a souligné qu’il fallait souvent plus d’une décennie pour passer d’une découverte de minerai à une mine en production, et davantage encore en cas d’incertitudes dans le cadre juridique et réglementaire d’un pays d’accueil.
