RDC : pour une CENI crédible, AETA s’interroge sur la gestion de cette administration d’appui à la démocratie

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La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est l’organe habilité à organiser les élections en République Démocratique du Congo. Les quatre cycles électoraux précédents ont été organisés par la CENI, une institution d’appui à la démocratie. Malheureusement force est de constater qu’à chaque publication des résultats les congolais pensent que les personnes élues ne sont pas vraiment l’émanation de leur volonté exprimée dans les urnes. Certains qualifient ces élections  de parodie d’élections ou d’élections chaotiques et d’autres encore parlent de hold-up électoral. Des contestations s’en suivent créant ainsi l’illégitimité des candidats élus.

C’est ainsi qu’Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées (AETA) commence à s’interroger si la gestion de l’administration électorale doit être supervisée par le Gouvernement à travers le ministère de l’Intérieur ou bien continuer avec le format actuel ? Cette question que se pose Aeta mérite une réponse réfléchie et responsable pour éviter des élections à sens unique au pays.

« En ce qui concerne la question de l’administration électorale, est-ce qu’il faut une administration qui est supervisée par le Gouvernement à travers le ministère de l’Intérieur ou bien faut-il continuer avec le schéma actuel  basé sur une Commission Électorale Nationale Indépendante ? Si la dernière hypothèse était maintenue, cette CENI aurait-elle  la même composition et la même configuration ? C’est autant des questions sur lesquelles toutes les parties prenantes sont appelées  à réfléchir », s’interroge Roland Mumbala, Secrétaire Général de AETA spécialisée sur des questions électorales en RDC.  

La participation des femmes dans le processus électoral préoccupe au plus haut point Agir pour des Élections Transparentes et Apaisées. Roland Mumbala souhaite une grande participation des femmes pour un bon challenge.  AETA se pose la question de savoir s’il faut réserver un quota pour la femme, un autre quota pour des personnes vivant avec handicap ou il faut rester dans le même schéma actuel et comment faire en sorte que l’alignement de la femme et d’autres catégories des PVH puisse devenir contraignante au niveau des partis et regroupements  politiques  ».

Toutefois, l’organisation exhorte tous les acteurs concernés, après avoir posé un diagnostic, de proposer des réformes réalistes et œuvrer en synergie pour un plaidoyer efficace auprès des décideurs politiques.

 « Les efforts fournis par AETA sont de voir les erreurs du passé être corrigées. Même si on n’obtient pas 100%, mais qu’on puisse au moins obtenir même plus de 60% de ce que le peuple souhaite voir », a martelé Roland Mumbala.  

Pour parvenir à cette démarche de AETA, toutes les parties prenantes doivent s’impliquer, d’une part et d’autre part, les organisations de la société civile doivent rester soudées et fermes vis-à-vis des gouvernants. En outre, elles doivent mobiliser la population à prendre à bras-le-corps la question des élections parce que son avenir en dépend.

Olivier Masini

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