RDC : le gouvernement intensifie ses partenariats pour transformer sa situation numérique 

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Classée parmi les pays africains les moins avancés en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC) par l’Union internationale des télécommunications (UIT) en 2024, la République démocratique du Congo (RDC) redouble d’efforts pour transformer sa situation numérique. Face à des infrastructures limitées et un taux de pénétration d’Internet encore faible, le gouvernement multiplie les initiatives pour attirer les investissements étrangers afin de moderniser ses infrastructures, surtout dans les zones rurales. Dernière initiative en date, une rencontre entre l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, et le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, pour encourager les investisseurs américains à soutenir le développement numérique du pays.

Lors de cette réunion, l’ambassadrice Lucy Tamlyn a souligné que les entreprises américaines étaient prêtes à explorer les opportunités offertes par le marché congolais de la connectivité. Son entretien avec le ministre Augustin Kibassa Maliba reflète la volonté des États-Unis de s’engager davantage dans la transformation numérique de la RDC, un partenariat considéré comme essentiel par le gouvernement congolais. En effet, cette démarche s’inscrit dans l’appel lancé par le président Félix Tshisekedi à l’Organisation des Nations unies en septembre 2024, où il a mis en avant l’importance de renforcer la connectivité en Afrique. Il a également invité les partenaires internationaux à s’unir pour développer des solutions durables et favoriser un transfert de connaissances vers les talents locaux.

Malgré ses nombreuses richesses naturelles, la RDC se retrouve freinée dans sa croissance par un manque d’infrastructures numériques. Selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), au 30 juin 2023, seuls 30,79 % des Congolais avaient accès à Internet mobile, et à peine 0,0174 % de la population pouvait accéder à Internet fixe. Ces chiffres mettent en lumière les disparités d’accès entre les zones urbaines et rurales, où l’accès au réseau est encore limité, voire inexistant.

Pour combler ces lacunes, le gouvernement congolais souhaite encourager l’installation de réseaux de fibre optique, renforcer l’accès à Internet mobile et améliorer les connexions dans les zones les plus enclavées du pays. Cette modernisation passe notamment par des investissements en infrastructures, mais aussi par la formation des talents locaux pour garantir une maintenance efficace des réseaux et réduire la dépendance aux prestataires étrangers.

Une amélioration de la connectivité numérique aurait un impact direct sur le développement économique et social du pays. La connectivité permettrait, par exemple, de développer le commerce en ligne, facilitant ainsi l’accès des petites entreprises aux marchés nationaux et internationaux. La télééducation, cruciale dans un pays où les infrastructures scolaires sont limitées, pourrait aussi se déployer plus largement pour fournir une éducation de qualité même dans les zones les plus reculées. De plus, la télémédecine deviendrait une solution efficace pour offrir des soins dans des régions à faible couverture médicale.

D’après des études de l’UIT, une augmentation de 10 % du taux de pénétration de l’Internet haut débit mobile en Afrique pourrait entraîner une croissance de 2,5 % du PIB par habitant. Ce chiffre souligne l’importance de l’Internet non seulement comme outil de communication, mais aussi comme catalyseur de la croissance économique. Avec un renforcement de la connectivité, la RDC pourrait générer des milliers d’emplois, réduire les inégalités d’accès aux services de base et dynamiser son économie.

La RDC est déterminée à attirer les investissements nécessaires pour faire de la connectivité un moteur de développement. L’appel de Félix Tshisekedi vise une coopération renforcée avec les partenaires multilatéraux et le secteur privé, visant un accompagnement dans le transfert de technologies et de compétences. En améliorant l’infrastructure numérique, la RDC espère devenir un pôle d’innovation en Afrique centrale et offrir à ses citoyens un accès élargi aux services digitaux essentiels.

Les projets de développement numérique du gouvernement congolais s’inscrivent dans une vision de long terme, avec un objectif clair : faire de la RDC un acteur économique régional, capable de tirer parti des opportunités de la révolution numérique.

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