RDC : La plateforme PPLAAF demande au  Gouvernement de mettre en place une loi portant protection des lanceurs d’alerte

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La plateforme de protection des Lanceurs d’alerte en Afrique, (PPLAAF), en partenariat avec l’agence suédoise coopération internationale au développement (SIDA), l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime, (ONUDC), la Coalition Congo n’est pas à vendre, (CNPAV) et l’Institut de recherche Ebuteli, a  ouvert ce jeudi 7 novembre 2024 à Kinshasa, la conférence internationale sur le lancement  d’alerte en RDC pour la promotion de la bonne gouvernance. 

L’objectif poursuivi  de  cette conférence est d’analyser la situation des lanceurs d’alerte en RDC, en mettant en avant les succès obtenus grâce à leurs révélations tout en explorant les difficultés qu’ils rencontrent pour bien faire leur travail. 

Ceci en vue d’interpeller les autorités congolaises à doter le pays les textes réglementaires qui visent   la protection des lanceurs d’alerte.

«après plusieurs années, on se retrouve dans une situation où ces lanceurs d’alerte sont toujours contraints à l’exil en fuyant leur pays. On a parlé de la situation des lanceurs d’alerte qui ont été condamnés à mort en l’occurrence de Navy et Davy. Aujourd’hui, il était important au travers de cette conférence de pouvoir relancer le débat au sein de la société qui a réuni les membres du ministère de la justice, les députés nationaux qui sont censés légiférer sur cette question. Lorsque nous allons nous tenir la main dans la main, nous pouvons la loi qui va protéger les lanceurs d’alerte et un plaidoyer doit être mené auprès des députés nationaux pour y parvenir», Jimmy Kande, Directeur de l’Afrique de l’Ouest et Francophone de PPLAAF.

La Suède milite pour la promotion des droits humains. L’ambassadeur suédois Mr Joakim Vaveraka s’est dit être honoré de pouvoir appuyer le travail des lanceurs d’alerte dans la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance en RDC. Il a rassuré que “ce travail vise à soutenir la transparence et la responsabilité de rétablir la confiance et protéger les plus vulnérables et les plus pauvres. Cette conférence va permettre de partager les expériences et les meilleures pratiques internationales et régionales en la matière en vue de l’amélioration de la législation et les pratiques de lancement d’alerte en RDC”.

Doter la République Démocratique du Congo d’une loi visant la protection des lanceurs d’alerte s’avère très capitale.  

« Le premier défi c’est l’absence du cadre légal. Il faut que l’Etat congolais se dote d’une spéciale de protection des lanceurs d’alerte. Cette loi est essentielle parce que ça sera la loi qui va garantir et protéger les lanceurs d’alerte et les autorités doivent avoir la volonté politique pour comprendre l’importance de lanceurs d’alerte et leur impact dans la société pour lutter contre la corruption mais aussi l’Etat doit se doter des agences capables de protéger et de prendre soin des lanceurs d’alerte  pour que leur rôle utile soit protéger par notre état », a martelé Jean-Claude Mputu, porte-parole de CNPAV.

Un échantillon des lanceurs d’alerte de la République Démocratique du Congo, a été présenté aux participants. Ces derniers ont témoigné le calvaire qu’ils avaient enduré dans l’exercice de leur métier .Jean-Jacques Lumumba, ancien agent de la BGFIBANK, a témoigné sur son exil en Belgique  grâce à l’appui de PPLAAF. Il a révélé des pressions subies par les dignitaires du régime de l’ancien Président Joseph Kabila.

Pendant deux jours soit du 7 au 8 novembre 2024, les participants seront outillés sur plusieurs thématiques assurées par différents panélistes notamment le rôle clé des lanceurs d’alerte dans la lutte contre la corruption et la criminalité financière : définition, impact et perspectives législatives en Afrique et les lanceurs d’alerte en RDC : entre succès et exil. Au cours des travaux en panel, l’Inspection Générale des Finances, (IGF) a reconnu la contribution des lanceurs d’alerte dans la mobilisation des recettes au pays et ce  service  a plaidé pour la protection des lanceurs d’alerte. Plusieurs services étatiques ont pris part à cette conférence internationale sur le lancement d’alerte en RDC, en l’occurrence la cellule de renseignement financier, CNAREF mais aussi le ministère de la justice.  

Olivier Masini

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