Dans un communiqué publié ce vendredi 25 septembre, le FPI, répond à la campagne “le Congo n’est pas à vendre” (CNPAV). Ce mouvement d’ONG a publié il y a quelques jours, un communiqué dans lequel, il classe Joseph Kitangala parmi les lanceurs d’alertes, victimes de persécutions.
Le CNPAV fait un plaidoyer dans lequel il exhorte l’ensemble des autorités à protéger les lanceurs d’alertes. Il demande à la justice congolaise de poursuivre des enquêtes sur les malversations dénoncées, et assurer la protection des dénonciateurs de la corruption.
Le CNPAV a affirmé dans son communiqué que Monsieur KITANGALA travaillait au Fond de Promotion de l’Industrie (FPI) en tant qu’aviseur. C’est pendant sa collaboration avec le FPI, qu’il aurait remarqué « des malversations par ses supérieurs et des non-paiements ». Après avoir dénoncé ces détournements, Joseph Kitangala a été interpellé et détenu à la prison de Makala.
Kitangala n’a jamais travaillé au FPI
Chose que le FPI à travers sa cellule de communication conteste. Pour cet établissement public, la version donnée par le CNPAV ne reflète aucune réalité ni vérité. Monsieur Kitangala ne peut être classé parmi les lanceurs d’alertes pour des raisons suivantes : il n’a jamais été un agent du FPI. Il s’est fait passer pour un aviseur du FPI, alors que cet établissement n’a aucun lien contractuel avec lui.
“Le CNPV aurait mieux fait de demander à Monsieur Kitangala l’attestation d’aviseur lui délivrée par le FPI. En faisant passer Kitangala comme un lanceur d’alertes, la Campagne le Congo n’est pas à vendre démontre sa légèreté. Et donc, le CNPAV peut défendre des criminels”, affirme le communiqué du FPI.
Retour sur les faits
Le communiqué fait savoir que le dossier Kitangala remonte de 2017 lorsque le FPI engagé une traque contre tous ses redevables de la Taxe sur la Promotion de l’Industrie (TPI). Une de ses sources de recettes pour le financement de l’industrie congolaise. Des partenariats avec des organisations extérieures sont établis à cette fin.
Au cours de la même période, un contrat est signé entre le FPI et le cabinet Mbweshangol pour traquer ces insolvables. De son côté, Me Mbweshangol reçoit un jour la visite de Kitangala Kabala. Celui-ci lui assure qu’il détient des informations sur les redevables de la TPI au Katanga et qu’il peut aider à les identifier pour qu’ils s’acquittent de leurs obligations envers le FPI.
Intéressé, Me Mbweshangol lui propose de rencontrer le Directeur Général Kitebi afin qu’ensemble, ils examinent la possibilité de bénéficier de l’apport qu’il propose.
Après la rencontre avec le Directeur Général du Fonds de Promotion de l’Industrie, Me Kitangala va s’engager à apporter son concours à l’expert Mbweshangol.
Kitangala, un roublard
Cependant, jusqu’à l’expiration du contrat de collaboration du cabinet Mbweshangol avec le FPI, ce dernier ne reçoit aucune information de la part de Me Kitangala. Au contraire, ce dernier multiplie des pressions, par lettres et par téléphone, pour percevoir de l’argent au sujet d’un travail qu’il aurait effectué. A force de ne pas atteindre son objectif, Kitangala va approcher de nouveau le Directeur Général du FPI à cette même fin. Mais sans succès puisqu’il n’apporte aucune preuve d’un quelconque apport dont il aurait réalisé pour mériter une quelconque rémunération.
De guerre lasse et ne s’avouant pas vaincu, Me Kitangala va alors ouvrir un front de diabolisation médiatique aussi bien contre Me Mbweshangol que le Directeur Général Patrice Kitebi. Il les accuse, sans preuve, de détourner les recettes du FPI, à travers des paiements fantaisistes.
Jouant du trafic d’influence, il va même saisir la Présidence de la République et l’Assemblée nationale. Mais ici comme là-bas, personne ne prête attention à son histoire qui, tout compte fait, sonne creux. Malgré cette indifférence, Kitangala redouble sans cesse d’ardeur dans une démarche qui a longtemps franchi les limites de la diffamation et des imputations dommageables.
En date du 02 mars 2019 dans sa lettre adressée à son Excellence Monsieur le Président de la République et dont copie était réservée à plusieurs autres personnes, monsieur Kitangala soutient de manière imaginaire que des sommes d’argent sont décaissées en collaboration avec le cabinet Mbweshangol.
La justice s’en mêle
En date du 08 février presque les mêmes allégations adressées au Ministre de l’industrie avec ampliation à d’autres personnes. De même, en date du 20 février dans sa lettre au Directeur Général du FPI, il allègue contre monsieur Patrice Kitebi, Directeur Général du FPI le tribalisme, népotisme, clientélisme, régionalisme, pillage et détournement du patrimoine du FPI.
Il sied de souligner que monsieur Kitangala avait en son temps saisi les instances judiciaires de la ville de Kinshasa qui l’ont toutes débouté pour absence de preuve aux allégations par lui proférées. La dernière décision judiciaire est celle du 06 mai 2019. Elle est contenue dans la lettre RI 1127/PG/2019/LUK du 15 avril 2019 par laquelle le Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe avait classé sans suite le 1er avril 2019 la plainte de Kitangala contre le DG Kitebi et Me Mbweshangol, pour faits non établis.
Le Directeur Général Kitebi a saisi en date du 14 mai 2019 le Parquet général de Kinshasa/Matete pour propos calomnieux, diffamatoires, haineux et sans fondement visant à nuire à sa réputation et son honneur auprès des hautes autorités du pays et du public.
En date du 10 juin 2019 dans la cause enrôlée sous RMP 1149/PG.023 b/JMK, le Parquet Général avait placé monsieur Kitangala sous le lien du Mandat d’Arrêt Provisoire et en date du 13 juin 2019 le Tribunal de Paix de Kinshasa/Matete avait confirmé sa détention préventive à la maison d’arrêt annexée à la prison centrale de Makala pour dénonciation calomnieuse et diffamation prévues par les articles 74 et 76 du code pénal livre II.
En date du 1er juillet 2019 le Procureur Général de Kinshasa/Matete avait adressé, par sa lettre 3618/RMP.1149/PG.23b/JMK/2019, une requête aux fins de fixation d’audience avec pour prévention « avoir méchamment et publiquement imputé à autrui un fait précis qui est de nature à porter atteinte à son honneur ou à sa considération ou à l’exposer au mépris public ».
Sous le RP 33293 le président du Tripaix Matete avait fixé cette affaire répressive à l’audience du 17 juillet 2019 au cours de laquelle la partie prévenue avait sollicité une liberté provisoire.
En date du 23 juillet, par une ordonnance, le Tribunal de céans maintient le prévenu en détention préventive au motif qu’il existe dans son chef des indices sérieux de culpabilité et qu’il a été appréhendé par avis de recherche, sa fuite est donc à craindre et sa mise en liberté provisoire risque d’entraver le cours de l’instruction.
Une autre date d’audience avait été fixée au mercredi 07 août 2019 au cours de laquelle la partie prévenue avait sollicité du tribunal de céans une remise à 3 semaines. La prochaine audience est fixée au mercredi 28 août 2019.
En tout état de cause, la version présentée par la campagne le Congo n’est pas à Vendre n’est pas véridique. Pour son honneur et sa crédibilité, cette plateforme des ONGS ferait mieux de vérifier les dossiers qui lui sont soumis avant de le rendre public, parce que Monsieur Joseph Kitangala n’a jamais été aviseur pour le compte du FPI.
Tsieleka