La synergie le “Congo n’est pas à vendre” (CNPAV) va en guerre contre la corruption en RDC. Elle a réuni la population de la commune de Ndjili ce vendredi 20 novembre 2020 à travers une tribune d’expression populaire, (TEP). Objectif, expliquer le bien-fondé de la campagne qu’elle a lancé sur la corruption et l’importance des organes supérieurs du contrôle, dont la Cour des comptes.
Invité à participer à la TEP, le procureur général près la Cour des Comptes Philippe Kayumba a expliqué à la population le rôle, la mission, les compétences, mais également des difficultés que rencontrent cette institution supérieure de contrôle.
“On ne peut pas publier la loi des finances de l’exercice sans que la Cour des Comptes teste le rapport sur les redditions des comptes. Ce rapport de la reddition des comptes permet en fait à ce que le Président de la République puisse promulguer la loi budgétaire, qui clôture toutes les recettes de la république et toutes les dépenses qui sont faites au courant de l’année de la République. C’est la Cour des Comptes qui certifie les dépenses et c’est la Cour des Comptes qui certifie les recettes”, a souligné Philippe Kayumba.
Du côté du Réseau d’Education Civique au Congo, Recic, “on ne peut pas lutter contre la corruption sans redynamiser la Cour des Comptes. Voilà pourquoi nous sommes en train de mener ce plaidoyer. Nous voulons pousser les décideurs à comprendre que la cour des comptes est le servomoteur de la lutte contre la corruption”, a expliqué Jean-Michel Mvondo, son secrétaire exécutif, membre du CNPAV.
Selon l’article 180 de la constitution de la RDC, la Cour des comptes contrôle, dans les conditions fixées par la loi, la gestion des finances de l’Etat, des biens publics ainsi que les comptes des provinces, des entités territoriales décentralisées ainsi que des organismes publics. Actuellement, les magistrats de l’organes de contrôle n’ont jamais prêté serment. La cour manque de moyen financier, plusieurs de ses organes ne sont installés, dont le parquet financier.
Etant victime de la mauvaise gouvernance, la synergie Congo n’est pas à vendre a voulu, à travers cette activité inciter la population à se mobiliser pour obtenir des autorités du pays la redynamisation de la Cour des Comptes.
Olivier Masini