RDC-transfert des eaux du bassin du Congo: de la guerre de l’eau ou du paradoxe congolais de la gestion de l’eau [Analyse 2ème Partie]

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Depuis un certain temps, nous assistons avec fascination aux interventions des Activistes, Politiciens et Scientifiques sur la problématique du transfert d’eau du Bassin du Congo, que certains n’hésitent pas à associer directement à la guerre de l’eau. Information et désinformation sont bel et bien au rendez-vous, au risque de désorienter la prise de décision de gestion durable des ressources en eau. 

Dans cette deuxième partie de notre réflexion, nous montrons si l’Etat Congolais serait le meneur de la guerre de l’eau à sa propre population?

Notez : 

•Avec un potentiel hydroélectrique de près de 100.000 MW, la région du Bassin du Congo est la plus sombre de la planète, nous demeurons sans électricité et n’avons presque pas d’industries de transformation au regard des ressources naturelles renouvelables et non-renouvelés dont nous sommes dotées ;

•Avec près de 20.000 km de voies navigables, la navigation sécurisée n’est pas garantie et on enregistre plus de 2.000 cas de décès chaque année ;

•Avec un énorme potentiel en aquaculture et irrigation, la malnutrition est notre refrain quotidien, nous continuons à importer la nourriture et ne sommes pas à mesure de contribuer à la réalisation des ODD en ce qui concerne la sécurité alimentaire ;

•Avec un volume annuel de plus de 1.300 milliards de m3 d’eau douce déversée dans l’océan, l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement est un désastre ; et nous continuons à importer l’eau « Eau virtuelle » ;

•Avec son positionnement de deuxième bassin fluvial du monde après celui de l’Amazone, le Bassin du Congo demeure le moins étudié du monde …

Voilà la vraie guerre de l’eau en RDC. Elle ne vient pas d’ailleurs, elle vient de nous même ! Alors arrêtons cette distraction du siècle qui détourne l’attention des dirigeants congolais de leur propre responsabilité sur l’insécurité de l’eau en RDC. 

Nos populations attendent des réponses immédiates aux questions réelles de gestion des ressources en eau. Ce sont des questions pour lesquelles nous sollicitons l’attention des scientifiques, et du Gouvernement Congolais à soutenir les travaux de la recherche hydrologique et l’investissement. Nous les considérons prioritaires à la distraction actuelle « Transférons, Ne Transférons Pas ».

Prof. Raphael Tshimanga Muamba 

Directeur CRREBaC, Expert Hydrologue du Bassin du Congo 

Fellow, UK Royal Society& African Academy of Sciences 

Inaugural Member, Pan-African Scientific Research Council

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