Au cours d’une conférence-débat organisée à Kinshasa ce vendredi 5 mars 2021, la ligue pour la transparence dans le secteur extractif, (Litrase) a donné l’analyse et la vision de la jeunesse congolaise sur le Fonds minier pour les générations futures, institué par le code minier de 2018. Cette conférence-débat coïncide avec le troisième anniversaire du code minier.
“L’objectif de cette conférence-débat était d’informer les jeunes sur le Fomin, de l’historique, de l’organisation et de son fonctionnement, d’une part et d’autre part, de faire parler les différents décideurs que nous avons invités à savoir : la Présidence de la République, la Primature et différents ministères et d’autres services publique afin d’attendre les besoins de jeunes sur le Fomin. Et la Litrase a des bonnes impressions sur cette activité”, a déclaré Me Adrien Mwenyemali, Président National de la Litrase.
Le Premier Ministre avait pris un décret portant statut, organisation et fonctionnement de Fomin. Et depuis lors les animateurs ne sont jamais nommés et plus de 100 millions dollars américains qui sont censés être payés par les entreprises ne sont pas analysés, a alerté la Litrase.
La cacophonie persiste
Par ailleurs, la Litrase attire l’attention des jeunes par le fait que, ce décret de 2019 présente beaucoup d’incongruité notamment le manque de définition du mot générations futures; la nature juridique appelé vision. “La structure organique qu’on donne au Fomin est inadaptée parce qu’il n’y a pas un moyen de contrôle clairement et il y a risque de détournement des fonds ainsi que de malversation. Mais aussi à chaque fois qu’il y a débat de Fomin on écarte la jeunesse car la jeunesse représente une plus grande frange de la population”, a indiqué Adrien Mwenyemali.
Pour mettre fin à cette cacophonie la Litrase recommande au gouvernement ce qui suit : faire bénéficier la communauté de ce Fomin en mettant l’accent sur l’éducation, c’est-à-dire créer une bourse d’étude d’excellence et de performance pour que l’Etat utilise les bénéficiaires de cette bourse; construire des écoles, centres de santé et la maternité dans le milieu environnant des sites de mines; enfin investir dans l’autonomisation des jeunes pour que ces derniers se prennent en charge.
Olivier Masini