Le gouvernement congolais a initié un projet de construction d’une centrale hydroélectrique dans le parc national de l’Upemba, situé dans la province du Haut-Katanga. Kipay Energie & Investments avec l’appui de Power China est l’entrepreneur en charge du projet.
L’initiative ne semble pas mettre d’accord la population et l’Institut national pour la conservation de la nature (ICCN). Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Tsieleka.com, Justicia Asbl exprime ses vives préoccupations au sujet de la manipulation et instrumentalisation des populations de la localité Kyubo pour s’en prendre aux ressortissants étrangers et à l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).
“Cette manipulation qui a commencé par la publication des pamphlets contre les responsables étrangers de l’ICCN dans les médias locaux est exacerbée ces jours par l’instrumentalisation de la jeunesse en vue de s’en prendre aux ressortissants étrangers de l’ICCN et à ses partenaires européens”, peut-on lire dans le communiqué de cette ONG basée à Lubumbashi.
Une marche de protestation a été organisée ce lundi dans la localité Kyubo, à plus de 200 km de la ville de Lubumbashi, par des personnes qui supposément envoyées par l’entreprise Kipay Energy dans la nuit et qui auraient distribué de l’argent à une certaine catégorie des jeunes pour la rendre plus virulente.
Parmi les organisateurs de cette manifestation se trouvaient des agents de Kipay Energy qui manifestent leur mécontentement au sujet de ce qu’ils estiment comme blocage contre la construction d’un barrage hydroélectrique sur un espace revenant au Parc national de l’Upemba« , affirme JUSTICIA Asbl.
Selon le chef de secteur de Kalera contacté par Justicia Asbl, le ministre provincial de l’intérieur du Haut-Katanga ainsi que l’administrateur du territoire de Mitwaba ont donné l’autorisation à cette marche, tout en recommandant à la police nationale congolaise de prendre des mesures pour éviter des troubles ou des débordements.
“La question de délimitation du Parc est une question technique qui n’appelle nullement l’instrumentalisation de la population ou la manipulation des médias”, alerte cette association sans but lucratif.
Elle prévient par ailleurs que les messages contre des ressortissants étrangers pourraient déboucher à des graves violations des droits humains imputables aux manipulateurs de ces masses.
Tsieleka
