Il existe un net paradoxe entre les richesses dont disposent la République Démocratique du Congo appelé un scandale géologique avec le vécu quotidien de la population demeure inquiétant. Le pays qui est doté de différentes matières précieuses telles or, diamant, cuivre, uranium, étain, cobalt, zinc, manganèse la liste n’est pas exhaustive et la vie du peuple congolais ne connaît pas une évolution. Ajouter à cela, la répartition inéquitable de ces richesses, note certains acteurs de la société civile œuvrant dans le secteur des ressources naturelles.
“La répartition des richesses qui sont créées dans notre pays n’est pas équitable et que le peu de moyen qui est mobilisé et qui arrive au niveau de l’Etat n’est pas bien utilisé. Ensuite les services de l’Etat n’arrive pas d’abord à collecter tout ce qui lui revient de droit c’est cela le premier problème par rapport à cette question”, a déclaré Emmanuel Umpula directeur exécutif de l’ONG Afrewatch spécialisée dans les questions de ressources naturelles en RDC que la rédaction de tsieleka.com a pu interviewer pour en savoir plus.
Plusieurs raisons justifient cette injustice sociale dans la répartition de ces ressources naturelles au pays. Parmi lesquelles figurent notamment les services de l’Etat habilité à collecter les taxes, impôts et redevance qui ne disposent pas des capacités pour pouvoir le faire. Par contre, ce travail exige un renforcement des capacités en termes d’unités, d’effectifs mais aussi de moyen logistique pour collecter tout ce qui revient à l’Etat.
Par ailleurs, la corruption est devenue une monnaie courante en RDC. Celle-ci enfreint la canalisation de peu recettes prélevée auprès des miniers qui devraient entrer dans la caisse de l’Etat, a-t-il ajouté.
Toutefois, le nouveau code minier révisé le 9 mars 2018 offre une opportunité pour les recettes publiques. La pression fiscale représente à peu près 69% du chiffre d’affaires. Par ailleurs, l’article 8 bis du même code minier crée un fonds minier pour les générations futures. Ainsi, ces ressources du fonds miniers pour les générations futures sont constituées d’une quotité de la redevance minière.
Olivier Masini
