Les organisations de la société civile membres de la campagne le Congo n’est pas à vendre, (CNAPV), ont organisé une conférence de presse ce jeudi 22 avril 2021 à Kinshasa afin de présenter le résultat de l’analyse sur le projet Yabiso, créé par l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, le 16 novembre 2020.
« La campagne le Congo n’est pas à vendre, a analysé cette offre, et a compris que le véritable enjeu de Yabiso consiste à légitimer et protéger des actifs miniers mal acquis lors des deux dernières décennies. En effet, en plus de Metalkol, Gertler perçoit les royalties de Mutanda et KCC. En offrant en vente 30% d’un seul flux de royalties, Dan Gertler préserve les 70% restants des royalties de Metalkol ainsi que 100% des royalties de KCC et Mutanda », a déclaré Jean Pierre Okenda de ressources Matters membre de CNAPV.
Et d’ajouter: “en termes numériques, basées sur l’analyse détaillée et conservatrice des recettes futures que Dan Gertler pourrait recevoir, il met en vente 7% seulement du total des royalties qu’il espère encaisser, lui permettant de maintenir les 93% restants”.
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Responsabilité accrue des autorités
Selon les ONG, Dan Gertler a privatisé les royalties et la procédure d’acquisition la loi sur les marchés publics ni la loi des finances de 2014-2018.
« La responsabilité des hommes politiques est très grande. Le Congo n’est pas à vendre va continuer à fouiner et ne va pas s’arrêter à ce niveau afin que les auteurs répondent de leurs actes », a souligné Florimond Muteba PCA de l’Odep.
Les organisations de la société civile membres de CNAPV s’inquiètent des transactions effectuées par Dan Gertler dans le secteur minier. “Depuis les élections de 2018, l’État congolais a perdu 209 millions de royalties”, affirment-elles.
Cette conférence intervient après la sortie médiatique d’Albert Yuma, Administrateur de la Gecamines. Ce dernier a dénoncé publiquement le bradage des ressources naturelles de la RD Congo aux investisseurs étrangers.
Olivier Masini
