Après avoir annoncé des réformes profondes, le Ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique poursuit les consultations avec les acteurs de son secteur. La dernière en date est l’Intersyndicale de l’enseignement l’Espt, le 29 juin dernier.
Face aux professionnelles de la craie, Tony Mwaba a annoncé à l’Intersyndicale la mise à la retraite, avec l’aval de sa hiérarchie, de 1500 enseignants du primaire, ville de Kinshasa. Il a tenu à préciser que c’est grâce au bonus du toilettage du fichier Secope (service de contrôle et de paie des enseignants) dégagé de 4 milliards de FC (environ 2 millions $) que cette opération sera réalisée au mois de juillet 2021.
“Ces retraités seront transposés aux grades supérieurs et bénéficieront de tous leurs avantages légaux (13 mois) y compris leurs rentes de survie plus tard grâce à la caisse de retraite. Cette dernière précision a conduit naturellement son Excellence à introduire son deuxième point à l’ordre du jour”, a souligné le Ministre de l’Epst.
Non à la retraite
La mise à la retraite des enseignants a été immédiatement contestée par Jean Bosco Puna, membre influent du Syndicat. Sur sa page Facebook, ce dernier annonce un préavis de grève générale.
“Le SYNECAT (Syndicat des enseignants catholiques) et la Synergie des Syndicats des Enseignants de la RDC disent non à une retraite arbitraire et demandent au Ministre de EPST de rapporter sa décision. Un préavis de grève est lancé par l’assemblée générale des enseignants du 26 juin 2021”, affirme-t-il.
Pour le gouvernement, la mise à la retraite progressive permettrait de résorber le stock de 1440.000 nouvelles unités.
Valéry Bakutweni