A l’époque de l’ancien gouverneur André Kimbuta, les commerçants devaient attendre jusqu’à 9 heures pour ouvrir les boutiques, magasins et maisons commerciales. Cette pratique qu’on appelle en terme kinois « Salongo » traduit en français par « travail”, mais qui prend le sens de “l’assainissement”, qui d’ailleurs remonte depuis l’époque du Zaïre avec l’ancien président Désiré Mobutu.
Cette pratique oblige les vendeurs et vendeuses à mettre de la propreté devant leurs lieux de travail. Mais l’actuelle équipe dirigeante de la province à sa tête Gentiny Ngobila Mbaka en change la forme et l’heure.
Pour faire respecter l’opération “Salongo” dans sa nouvelle appellation de « KIN-BOPETO », les commerçants doivent attendre jusqu’à 11 heures chaque samedi. Une décision qui dérange les vendeurs et vendeuses de la capitale, qui se disent victimes de l’échec de l’opération, puisque selon certains rencontrés ce samedi 10 juillet dans les rues de Barumbu, ils disent que la ville de Kinshasa reste toujours la capitale des immondices.
L’une des vendeuses par contre réagit: “le samedi est une demi-journée pour la majorité des travailleurs, on profite pour vendre tôt le matin pour couvrir la journée de demain ( dimanche) car il n’y a pas vraiment une forte circulation et on vend moins , soit voir même on ferme”, dit-elle.
Et d’ajouter: “le gouvernorat doit trouver comment combler les pertes de chaque samedi, on ne vend pas de 07 heures à 11h30, plus de 5 heures du temps c’est beaucoup pour un commerçant”.
Et s’il faut être sincère au point de mettre l’œil sur l’environnement à Kinshasa, on doit en dire simplement que cette pratique n’a pas fonctionnée. Et les commerçants ne sont que les premières victimes, puis la toute la population kinoise.
Jonas KALOMBO