RDC-fonds covid-19: la Pharmakina réagit au rapport d’audit de la Cour des comptes

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Dans son rapport d’audit sur la vérification de l’utilisation des fonds covid-19, décaissé par le fonds monétaire international, la cour de comptes a fait état de la surfacturation de certains produits pharmaceutiques par des fournisseurs. La société pharmakina a été mise en cause par les enquêteurs, qui l’accusent d’avoir augmenté le prix d’une boîte de l’hydroxy-Chloroquine de 15 à 35 dollars, en complicité avec la task force présidentielle.

En réaction à notre article, qui a relayé le fait, la société par l’entreprise de ses avocats conseils a rejeté en bloc ces accusations de la Cour de comptes. Pharmakina dit avoir fixé le prix tenant compte du contexte international. 

Ci-dessous le droit de réponse:

Le 16 décembre, votre site www.tsieleka.com a publié un article sous le titre : fonds Covid-19: Pharmakina et la présidence au cœur d’un scandale financier. Vous référant au rapport de la cour des comptes sur la vérification financière et de conformité de la gestion des fonds alloués à la riposte Covid-19  (novembre 2021), vous n’aviez requis ni la réaction de Pharmakina, ni celle de ses conseillers. Comme de nombreux médias peuvent être tentés de relayer cet article tendancieux et de nature à ternir son image, Pharmakina m’a chargé d’apporter ce droit de réponse qu’elle vous prie de reproduire dans votre média, dans les conditions déontologiques exigées par votre profession.

La Pharmakina note qu’à l’appel urgent et louable du président de la république à fournir ce produit au pays en détresse en pleine crise sanitaire, le Marché international était en ébullition et le protectionnisme commercial pour les propres besoins des pays producteurs avaient fixé le prix de l’hydroxy-chloroquine à plus de 10 fois la valeur habituelle, car les États Unis avaient réquisitionné tous les excédents sur demande de leur président. Certains fournisseurs à l’international offraient alors à des prix supérieurs à 35$.

C’est dans ce contexte que le prix de 35 dollars a été pratiqué par la pharmakina, en concurrence avec des fournisseurs qui proposaient 40, voire 50$ l’unité à Bunia, ou 250$ à Brazzaville par exemple.  Nous avions ainsi proposé un prix économiquement compétitif malgré les investissements à réaliser en dernière minute car pharmakina n’a jamais produit ce médicament auparavant et, ce, dans un contexte mondial où la logistique était confinée et les transporteurs triplaient leurs prix au jour le jour.

Ce prix ne fut rabaissé qu’à la suite de la baisse du coût sur le marché mondial lorsque le pic de l’épidémie s’est affaissé. Pour ce faire, il y a eu des contrôles des prix et des contrôles fiscaux, notamment par le ministre de l’économie, pour s’assurer de la justesse du prix de revient pratiqué, dans la mesure où la pharmakina n’était pas la seule à appliquer des prix identiques ou supérieurs dans ce contexte.

Ainsi, dans le projet de fabrication du produit à la période susmentionnée, les contraintes contractuelles sur le prix fluctuant de minute en minute prévoyaient avec le gouvernement un réajustement possible compte tenu des restrictions totales sur le marché et un prix de 15$ était simplement irréalisable. Par ailleurs, toute l’évolution ultérieure des démarches fut basée sur le prix de 35$. Suggérer que la Pharmakina aurait modifié le prix de ce produit sans raison valable en cours de contrat est simplement faux et calomnieux. En effet, il y’a jamais eu un contrat liant les deux parties et fixant le prix de 15$ comme prétendu dans le rapport.

Nous regrettons que votre manque de professionnalisme et de perspicacité n’ait pas permis à votre média de comprendre ce contexte et d’interpréter avec esprit critique le rapport de la cour des comptes. Votre publication jette un discrédit sur la firme et porte préjudice aux services louables d’une entreprise qui a contribué de manière héroïque et durant de nombreuses décennies à la sécurité sanitaire des populations de la République démocratique du Congo.

Toutefois, notant que c’est un rapport de la cour des comptes qui est à l’origine de cette malheureuse et préjudiciable confusion, Pharmakina saisira cette cour  pour correction matérielle et se réserve le droit d’ester en justice contre quiconque publierait, distribuerait ou soutiendrait toutes fausse informations susceptibles de nuire injustement à son image et à sa mission citoyenne. Le préjudice serait fixé en conséquence.

Enfin, la Pharmakina refuse de penser qu’il s’agit là d’un énième manœuvre de la concurrence qui, depuis quelques années, préfère acheter la matière première locale, l’exporter sans aucune plus-value et revenir nous vendre le produit fini à des prix et standard qu’eux-mêmes fixent, hors tout contrôle national.

Maître Mbuyu, Avocat conseil

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